A part l'hôtellerie-restauration, les taxis et VTC, le député MoDem du Haut-Rhin Bruno Fuchs prévoit un amendement en 2022 pour défiscaliser les pourboires dans cette compagnie. L’idée, soutenue par dix parlementaires MoDem et LREM, serait abordée lundi ou mardi à l'Assemblée nationale.
La défiscalisation des pourboires tend à épauler un métier victime du Coronavirus. D’ailleurs dans un communiqué, Bruno Fuchs explique que ce travail «risque de mettre plus de temps à retrouver son niveau d'avant-crise, à cause d'une dépendance au tourisme qui subit encore des restrictions aux frontières».
De par cette initiative, les conducteurs de VTC et taxi n'auront plus à régler l’impôt sur le revenu et les cotisations sur les pourboires offerts par les passagers, peu importe leur mode de paiement. Normalement, leurs sommes doivent être informées au fisc, mais ce n’est toutefois pas obligatoire, expliquent certains collègues de Bruno Fuchs.
«Le coup de pouce que je propose n'est pas pour autant illimité», insiste Bruno Fuchs. Ainsi, les pourboires seraient exonérés à 20% du salaire annuel du conducteur. La défiscalisation étant valable uniquement pendant un an. «Il faudrait de nouveau le voter l'année prochaine si l'on souhaite perpétuer le dispositif.» Autour de Bruno Fuchs, on découvre qu’il serait impossible d’estimer le montant de cette mesure pour le gouvernement. En effet, «en plus de ne pas toujours être déclarés, les pourboires dépendent de la générosité des gens».
Au cas où l'amendement n’est pas concilié à celui de l'hôtellerie-restauration, établi ce 5 octobre, c'est pour mener à bien l’exécution de ces deux projets. Vis-à-vis de la défiscalisation des cafés et restaurants, soutenue par Emmanuel Macron, celle des taxis et VTC n'est «pour l'heure pas soutenue par le gouvernement ou la majorité», selon l’entourage du député. Auprès du Figaro, le ministère de l'Économie veut se montrer neutre. «Nous allons laisser le débat parlementaire se faire», dit-t-on à Bercy suggérant que «de telles mesures doivent être limitées dans le temps et ne pas se substituer au salaire».