Les taxis de France se mobilisent face à la hausse des prix du carburant

Les taxis de France se mobilisent face à la hausse des prix du carburant
08 Avr. 2022

Des centaines de taxis de la région parisienne et des secteurs limitrophes ont effectué un rassemblement mercredi devant le ministère de l'Économie et des Finances à Paris pour exiger des mesures d'urgence suite à l’inflation des prix du carburant. Les taxis se sont associés à l'appel de la Fédération nationale des Taxis (FNDT) et du Syndicat des Locataires de Taxis (LUT) pour exiger diverses mesures comme un retour de la TVA à 5,5% (en ce moment à 10%), une TICPE flottante sur les produits) et une aide au passage au véhicule électrique.

 

 

Difficultés suite à la hausse des carburants

 

« Ce n'est pas si difficile : auparavant, j'avais l'habitude de rajouter 20 euros par jour pour l'essence, maintenant j'ajoute 35 euros, et je paye 450 euros de plus par mois », explique Pascal Challita, porte-parole du LUT Vic, chauffeur de taxi à Grigny Victor. Correia a vu son réservoir de gasoil s’abaisser de moins de 100 euros avant à 130 et parfois 145 euros. Le prix réglementé des taxis a récemment augmenté de 3,5 % pour compenser la hausse du coût du carburant. « Mais pourquoi c'est toujours le consommateur qui paie ? », Victor Correia en colère, souhaite la baisse des impôts. La présidente de la FNDT, Emmanuelle Cordier, a exigé des tarifs préférentiels pour le « carburant dédié à la profession » pour les chauffeurs de taxi.

 

 

Un blocage de la circulation à Nantes

 

Les équipements pour le passage aux VE sont également peu performants, d’après la FNDT. Le responsable FNDT de l'Essonne, David Bauer, a assuré que le manque d'autonomie des batteries confirme que « ces véhicules ne sont pas adaptés à notre métier ». En Île-de-France, notamment, une aide de 6.000 euros est prévue pour l'achat de véhicules électriques, mais uniquement pour les véhicules à moins de 50.000 euros, alors qu’il n'y a pas beaucoup de modèles correspondant à ce prix, a-t-il précisé.
 
Milan Dejmanovic, le porte-parole des taxis locataires informe de la difficulté de ses à joindre les deux bouts. « Auparavant, c'était à 900 euros par mois pour le diesel (un van), aujourd’hui, c’est 1 700 euros. La location à la G7 s’élève à 120 euros par jour, d’où 3 600 euros par mois. Comment est-il possible de faire 5 600 euros par mois en ces temps durs ? Sans compter les charges, rétorqua-t-il.
 
À Nantes, il y a eu un autre rassemblement de 70 taxis environ. Ils ont bloqué la circulation vers l'aéroport à partir du début d'après-midi, provoquant de gros embouteillages et bloquant presque la circulation nord-sud sur le pont de Cheviré sur la Loire.
 

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