Des centaines de taxis de la région parisienne et des secteurs limitrophes ont effectué un rassemblement mercredi devant le ministère de l'Économie et des Finances à Paris pour exiger des mesures d'urgence suite à l’inflation des prix du carburant. Les taxis se sont associés à l'appel de la Fédération nationale des Taxis (FNDT) et du Syndicat des Locataires de Taxis (LUT) pour exiger diverses mesures comme un retour de la TVA à 5,5% (en ce moment à 10%), une TICPE flottante sur les produits) et une aide au passage au véhicule électrique.
« Ce n'est pas si difficile : auparavant, j'avais l'habitude de rajouter 20 euros par jour pour l'essence, maintenant j'ajoute 35 euros, et je paye 450 euros de plus par mois », explique Pascal Challita, porte-parole du LUT Vic, chauffeur de taxi à Grigny Victor. Correia a vu son réservoir de gasoil s’abaisser de moins de 100 euros avant à 130 et parfois 145 euros. Le prix réglementé des taxis a récemment augmenté de 3,5 % pour compenser la hausse du coût du carburant. « Mais pourquoi c'est toujours le consommateur qui paie ? », Victor Correia en colère, souhaite la baisse des impôts. La présidente de la FNDT, Emmanuelle Cordier, a exigé des tarifs préférentiels pour le « carburant dédié à la profession » pour les chauffeurs de taxi.
Les équipements pour le passage aux VE sont également peu performants, d’après la FNDT. Le responsable FNDT de l'Essonne, David Bauer, a assuré que le manque d'autonomie des batteries confirme que « ces véhicules ne sont pas adaptés à notre métier ». En Île-de-France, notamment, une aide de 6.000 euros est prévue pour l'achat de véhicules électriques, mais uniquement pour les véhicules à moins de 50.000 euros, alors qu’il n'y a pas beaucoup de modèles correspondant à ce prix, a-t-il précisé.
Milan Dejmanovic, le porte-parole des taxis locataires informe de la difficulté de ses à joindre les deux bouts. « Auparavant, c'était à 900 euros par mois pour le diesel (un van), aujourd’hui, c’est 1 700 euros. La location à la G7 s’élève à 120 euros par jour, d’où 3 600 euros par mois. Comment est-il possible de faire 5 600 euros par mois en ces temps durs ? Sans compter les charges, rétorqua-t-il.
À Nantes, il y a eu un autre rassemblement de 70 taxis environ. Ils ont bloqué la circulation vers l'aéroport à partir du début d'après-midi, provoquant de gros embouteillages et bloquant presque la circulation nord-sud sur le pont de Cheviré sur la Loire.
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