Pontoise se dote du premier “Vertiport” Européen, dédié aux taxis volants.

Pontoise se dote du premier “Vertiport” Européen, dédié aux taxis volants.
06 Déc. 2021

Les industries et institutions concernées projettent de lancer les premières expérimentations sous conditions réelles d’ici l’hiver, avec pour but final la présentation des premiers taxis volants d’ici l’an 2024.

 

Un projet ambitieux
 

Il y a un an de cela, la région Ile-de-France, la compagnie urbaine RATP ainsi que le Groupe ADP qui gère les aéroports parisiens avaient lancé un appel à manifestation d'intérêt concernant un projet très ambitieux : lancer une filière de mobilité aérienne française dans la création de taxis volants.  

En termes de délai, la proposition d’une offre commerciale d’ici l’année 2030 a été fixée comme objectif mais les premiers taxis volants devraient voir le jour d’ici 2024 pour être exposés à l’occasion des Jeux olympiques et Paralympiques, nous informe la directrice stratégie, innovation et développement de RATP, Marie-Claude Dupuis.  

A titre informatif, une trentaine d'acteurs ont été sélectionnés en Janvier dernier parmi lesquels on peut compter Volocopter, la firme allemande de construction automobile et concepteur de VoloCity, le véhicule électrique à décollage vertical (eVOLT).
 

Pontoise accueillera le tout premier vertiport en Europe

 

Le Volocity sera testé en conditions réelles cet hiver, à l’aérodrome de Pontoise. L’autorité de l’aviation civile a pris soin d’étudier la zone de test en vue d’assurer la sécurité des vols en bonne coordination avec le reste du trafic aérien. Ainsi naîtra à Pontoise le premier vertiport européen.

Les tests serviront avant tout à vérifier si ces véhicules pourront parfaitement intégrer l’environnement, que ce soit au niveau de la population, ou de la sonorité très impactant. Tout est question avant tout de sécurité.
 
Par ailleurs, Catherine Guillouard, PDG de la RATP, s’interroge avant tout sur l’acceptabilité de ce nouveau véhicule, ce qui semble pour elle un point essentiel et qui s’avère être l’un des principaux sujets des tests.

Une tout autre question, celle qui concerne le trafic potentiel. La RAPT aurait évalué "quelques milliers de personnes par jour" en 2030 après la mise sur le marché. Cette vision irrite particulièrement les associations d’usagers des transports en communs, qui pensent plus judicieux d’investir dans les RER, transportant des millions de personnes par jour, contrairement à ces taxis du future qui ne seront réservés qu’à une poignée de personnes privilégiés.

La dirigeante de la régie aurait tout simplement répondu : «L'idée ce n'est pas d'opposer les modes mais de les compléter".